Monsieur Edward Kempeneers est un importateur hollandais de tomate cerise. Son entreprise HillFresh a une renommée internationale.  Monsieur Kempeneers a beaucoup d’expérience sur l’importation des tomates cerises et en particulier celles en provenance du Sénégal.

Cet entretien est réalisé pour permettre aux exportateurs sénégalais de connaitre les critères déterminants qui leur permettront de renforcer leur positionnement sur le marché européen en général et celui des Pays Bas en particulier.

La suite ici…

Les 5 critères déterminants pour le choix d'un fournisseur de tomates

1. Le respect des normes de certification et des limites maximum de résidus autorisées

Le premier critère de sélection d’un exportateur est  la connaissance et l’application des normes européennes. En effet, la certification GLOBALGAP permet à une entreprise exportatrice de tomate d’exporter en Hollande sans ambages dit-il. Comme la certification GLOBALGAP, la limite maximale de résidus (LMR) dans les produits doit être respectée pour que le produit puisse être commercialisé par le fournisseur.Les deux sont obligatoires

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2. La régularité de l’approvisionnement en tomates du fournisseur

Le fournisseur doit s’assurer qu’il dispose d’une capacité de production suffisante pour respecter les délais de livraison des commandes reçues de son partenaire.Mr Kempeneeers connait l’importance d’un partenariat « gagnant gagnant ».

Il n’achète jamais des livraisons occasionnellement. Ce qui l’intéresse, c’est d’avoir un partenaire qui a une grande capacité de production et de livraison régulière. Par exemple, envoyer un chargement chaque semaine avec un  rythme de livraison régulier.

3. Le respect de la responsabilité sociétale de l’entreprise par le fournisseur (RSE)

Le troisième critère le plus important est la responsabilité sociétale d’entreprise(RSE). L’entreprise doit aider les populations des localités où elle s’est installée à travers la construction d’infrastructures d’éducation et de santé afin de contribuer à labonne éducation deleurs enfants ou en construisant des hôpitaux pour se soigner entre autres. On est arrivé à une époque où le développement doit également être profitable à la population. « L’entreprise ne doit pas penser à ses propres poches, mais penser à améliorer son environnement. C’est  ça grandir ensemble » souligne t il.

Pour vérifier le respect de cette RSE par le fournisseur, des fiches de collecte sont utilisées par ses services. De même des rapports de mission sont rédigés à la suite des visites et missions effectuées dans les pays des fournisseurs.

4. La solvabilité du fournisseur

Il est également important que le fournisseur ait une bonne situation financière.

Avec cet argent, il doit payer les frais de transport, l’emballage, l’expédition de la marchandise exportée. « Il faut que l’entreprise ait une trésorerie active car les cas d’imprévues peuvent arriver à tout moment» déclaret- il.

5. Le prix pratiqué par le fournisseur doit être attractif

Le prix pratiqué par le fournisseur doit êtreéquitable, compétitif (pour les deux) et permettre à l’importateur de pouvoir faire des bénéfices. 

« 90% de notre travail se fait sur la base de la commission. Par exemple la tomate se vend actuellement à 1 euro le kg aux Pays-Bas.   Arrivée à l’usine, une petite commission est ajoutée pour couvrir les frais de transport, de stockage entres autres. En cas d’accord avec un entreprise sénégalaisequi souhaite exporter son produit, nous achetons la marchandise en y ajoutant une petite commission ». commente-t-il.

L’appréciation de la situation de la tomate sénégalaise

1. Importation de la tomate sénégalaise freinée par des expériences malheureuses

« Dans le passé notre société a travaillé avec une entreprise sénégalaise exportatrice de tomate cerise, mais celle-ci a décidé de travailler directement avec  les grandes surfaces au Pays-Bas sur le haricot vert, c’est pourquoi nous avons arrêté nos importations de tomate » dit il.

« On a également travaillé avec une autre société exportatrice de tomate dans le nord du Sénégal qui a une tomate de très haute qualité, mais elle a décidé de travailler avec mes concurrents hollandais, c’est pourquoi je me suis retiré » confie  t-il.

2. Proposition de solution pour améliorer l’offre sénégalaise de tomate

Il y a un potentiel sénégalais pour la tomate mais qui reste sous exploité dans le marché hollandais car le Sénégal commence ses exportations de tomate de décembre jusqu’en mi- avril.

La tomate sénégalaise est bien appréciée en Europe et dans ce sens il serait bon, non seulement de faire sa promotion à travers les foires et salons en Europe, mais également à travers la publicité.

Les conditions de transport de la tomate sénégalaise sont à améliorer. Compte tenu de la distance avec les Pays Bas, les exportateurs doivent s’assurer à ce que la tomate arrive en Europe à l’état frais  car c’est un produit très sensible. 

http://www.hillfresh.eu/site/en/